Honduras

Chien au Honduras, Isla del Tigre

A la bonne heure (du 27 au 30 juin)

Même si c´est de l´argent, il n´a pas de prix, et si vous souhaitez vous en payer du bon, direction l´île du Tigre, un volcan où il n´a pas prise. Pas de tic-tac. A la bonne heure, ici il n´est pas indispensable de savoir la lire puisque le temps semble s´être arreté. De la sieste, du goûter, du repas ou du coucher, elle n´a pas d´importance. Au petit bonheur la chance. Un tour de l´île dans le sens inverse des aiguilles d´une montre nous suffit pour passer à la locale. Pas d´heure de fermeture. Encore moins d´ouverture. Et ici et là, tout fout le temps. Les heures ne passent plus. Ne défilent plus. Ne se suivent plus. Ne sonnent plus. Creuse, d´affluence, prématurée ou tardive, de la première à la dernière, peu importe laquelle et dans quel ordre,  plus de temps mort, elles se vivent. Souvent dans le désordre. À mesure qu´elles passent. Certains sont à celle de la rigolade, d´autres à celle de la plaisanterie. Pour d´autres elle est grave, ou pire, elle vient de sonner. Personne ne l´attend. D´autres encore l´ont à la bonne. Aucune n´est pétante ou indiquée. Même celle de l´église ne fait autorité, du haut de son clocher. Et les coqs chantent à n'importe laquelle du jour ou de la nuit. Et entre-temps, les îliens se rient de gringos, montre au poignet, qui ne l'ont jamais.