États-Unis

Marie Duval aux Etats-Unis

L'oeuf, la poule et les Oréos (du 25 au 31 août)

On n'est pas très musée, mais quand c'est free, on peut se forcer. Aussi, laissez-nous vous rendre compte de ce que, de Washington à New York, nous avons compris de l'évolution. Au commencement, le Gros Bang. Puis la Terre, l'eau et les fruits de mer. Les ficus, les diplodocus. Les oeufs puis les poules. Puis les oeufs. Les mammifères et Sébastien Chabal. Puis les hommes. Et les Femmes. Dieu, Darwin, l'écriture et l'art. Celui de vivre, celui de la guerre. Les religions et la circoncision. La roue, le cheval-vapeur et le fil à couper le beurre. Les indigènes, les indigents, le twist et la ménagère de moins de 50 ans. L'esclavage, la Liberté. Le téléphone. L'isoloir et une blanche baraque pour un président noir. Les Iphones. Nagasaki et Ground Zero, la night life et les Oréos.

Marie Duval et Régis Gasnier aux Etats-Unis

Courrier International (du 21 au 26 août)

Chez nous, certains n'aiment pas trop les Américains. Peut-être parce que si les Ricains n'étaient pas là, on fêterait à l'Oktoberfest un taux de croissance à 3 point 1. Ou peut-être à cause des clichés. Du cliché tout le monde en veut et nous n'échappons pas à la règle. Comment revenir au bercail sans la photo de La petite mongole aux joues rouges, Du Bolivien au bonnet péruvien, de La Vietnamienne au chapeau chinois ? On en est... Ainsi s'entretiennent les stéréotypes, prisonniers de lieux communs, égarés avec nos valises pleines de raccourcis. Il n'y a pas de bon ou de mauvais cliché. Il y a ceux qui font plaisir et les autres. Nous-même participons depuis plus d'une année à leur diffusion, entretenant les stéréotypes du Français mal lavé et enterrant celui du Frenchy bien habillé. Car, avec éloquence et arrogance, notre pays rayonne. Par sa politique tout d'abord ; Merci Napoléon, Jacques Chirac, De Gaulle et Carla Bruni; Par le sport ensuite ; Grâce à Cantona, le coup de boule de Zizou et Platini. Sa gastronomie aussi ; du rouge, du pain, du saucisson. Et enfin par sa culture à la faveur d'Hélène and the boys, Mireille Mathieu, Taxi 1, 2, 3, 4, ou bien les Yamakazi. Et bien sûr Gilou avec son p'tit accordéon..

Marie et Régis à la Elvis Week

Elvis ne meurt jamais (du 14 au 20 août)

On quitte les sonorités cuivrées de la Nouvelle Orléans, pour quelques bornes in the USA sur les bords du fleuve Mississippi, chercher ce qu'on a en nous de Tennessee. Sur la route de Memphis, on découvre sa pyramide et on comprend rapidement que cette ville à consonance égyptienne célèbre justement le 35ème anniversaire de la disparition de Pharaon. À Graceland, Crooners et crâneurs sont venus honorer la mémoire de leur King, pour la Elvis's Week. L'ancien, l'enfant, le nain, l'asiatique, l'indien et Lisa, sa fille. Manque plus que Eddy et Dick. "One for the money, two for the magot", les fans du monde entier s'arrachent à prix d'or t-shirts, posters, lunettes, badges, thermos et autres produits dérivés, laissant présager l'agitation au décès de notre Johnny national. En Suisse, devant son chalet. "Love me tender, love minou",  nostalgiques ou hystériques, les vieilles bics sont aussi au rendez-vous, maquillées, décolorées, décolletées et décorées de varices entre mini-jupe et santiags, sur les cuisses. Intimidés par cette comédie, on file mater les coyote girls à franges de Nashville, la pays de la country.

Notre belle famille (du 11 au 13 août) 

"Hallelujah !" Dieu semble avoir entendu nos supplications en nous accordant le Home Sweet Home des Hermes, maison du bonheur d'une famille parfaite qui va sur son 8ème enfant. "Oh, happy day". Mum' nous réveille pour partager un savoureux breakfast texan. Puis on se brosse les dents et, "Oh Lord !", on embarque dans le 4x4 Ford flambant neuf pour célebrer la messe à l'église St Joseph. On passe au campus pour congratuler les gradués et supporter les Aggies, l'équipe de football de l'université. Culture oblige, on poursuit par la visite du musée à la gloire de "Bush père". Sa Lincoln, son bureau et quelques cadeaux un peu cheap de feu tonton Mitterand. "Where did you come from, where did you go ?" Rien de mieux qu'une viande au barbecue avant de filer, escortés par quelques motards à barbe avec bandana sur leur Harley et des "long horn cows", au general store du coin pour un concert country de moustachus en salopette. Une séance de tir et un "home-run" pour impressionner les garçons avant de regarder avec Dad', "Oh, say, can you see..." les athlètes made in USA briller aux Olympiques en dégustant une crème glacée. Un air de guitare et une prière à la fin du repas. "God bless America".

Wellvenidos in Amexica (du 8 au 10 août)

Les yeux lourds des kilomètres parcourus de nuit comme de jour, nous franchissons, de Neuvo Laredo (MX) à Laredo (US), cette frontière tant redoutée et enfin toucher du doigt l'illusion de la sécurité du rêve américain. Trop heureux de débarquer au pays d'Arnold, Willy, du double cheese et de Parker Lewis, on trouve étrange de se faire interroger par des douaniers signés d'un Z qui veut dire Gonzalez, Rodriguez, Gomez, Perez, Sanchez ou Alvarez... First time in USA ? Senior, si senior ! On sort de l'office mais notre bus Americanos file à la Mexicaine avec notre pot-de-vin... On continuera à pied en territoire Texicanos, au son d'une salsa dans des rues où l'on parle espagnol, où l'on mange tacos, où l'on boit Corona... Et tout est écrit dans la langue de Garcimore... Wellvenidos in Amexica !